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NANS SOUS SAINTE ANNE |
L'ENFANCE L'année suivante le 18 octobre 1883, un autre fils, Lucien Amédée, complète le foyer PERGAUD. Deux enfants solides, une mère pleine d'affection, un père instituteur qui les ouvre à la vie, leur donne le goût de la nature : la famille savoure son bonheur. Louis fera ses premiers pas dans ce petit village.. A l'affection des parents s'ajoute celle des grands-parents tout proches et tout autour d'eux, il y a les vergers, les prés, la forêt, les bêtes familières, le village au travail . Il en sera ainsi jusqu'en 1888. Louis aura 6 ans et Lucien 5. C'est alors qu'il faudra quitter Belmont, s'éloigner du nid bien chaud de la première enfance et gagner Nans-sous-Sainte-Anne où Elie Pergaud reçoit l'ordre de se rendre. A l'époque, la République est encore contestée , l'école publique mal acceptée, l'instituteur suspect d'un "délit d'opinion" est à la merci d'une intrigue locale, d'une simple décision administrative. |
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Dans le même temps, le jeune écolier Louis Pergaud dans la classe de son père faisait la connaissance du fils de la receveuse des postes du village, Eugène Chatot. |
La classe terminée, les gosses de Nans-sous-sainte-Anne comme beaucoup de leurs congénères rendus à la liberté s'égaillent dans la campagne et cherchent l'occasion d'exercer leurs forces naissantes. Ils organisent - selon l' humeur- les farces ou les malices qui les réjouiront ou les combats qui feront la preuve de leur vaillance : Il y en a pour l'esprit et pour le corps! |
![]() On se doute que Louis Pergaud, malgré son jeune âge ne s'y montre pas le moins ardent. Dans un combat contre "les Montmahoux" , il est pris , déculotté et fessé. Souvenir cuisant qui n'était certainement pas oublié lorsqu'il écrivait " La Guerre des Boutons ". Des noms d'alors restés dans la mémoire, ressurgissent eux aussi le moment venu : celui de Marie Tintin qui serait emprunté à Marie Jacquet dont le père était surnommé "Tintin la Mouillotte" . C'est à Léon Frachebois, dit "Gambette" , mort très jeune, que Pergaud devrait le surnom donné à l'un de ses héros, bien qu'un autre "Gambette" ait existé Sur la Côte, à Landresse. |
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E. Fournier (Grottes et rivières souterraines - Besançon, 1923 ) |
Mais quel rapport cette page de l'éminent géologue de Besançon a-t-elle avec Pergaud ? Eh bien, c'est la fille du philosophe Lacheleier, Inspecteur général de l'enseignement, qui fut la victime de l'accident et c'est Elie Pergaud qui, alerté, a mis en oeuvre des secoutrs qui laissaient espérer que le corps pourrait être retrouvé rapidement. Il n'en fut rien comme le rappelle M. Fournier. La croix commémorative mentionnée par le professeur a été forgée par les amis Philibert. L'inspecteur général a témoigné sa reconnaissance à Elie Pergaud en intervenant pour le faire rentrer dans sa région d'origine. Un poste d'instituteur s'étant trouvé libre à Guyans-Vennes, Elie Pergaud s'y est installé en 1890. Voilà les Pergaud tout près d'Orchamps-Vennes. Les voilà quittant le site grandiose et tragique de la source du Lison pour un autre site grandiose et tragique, celui tout proche de la Roche du Prêtre et de Consolation ! |
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